Décès de l'illustrateur Philippe Bertrand
Il aimait toucher à tous les domaines mais revenait toujours à sa passion pour la BD. Le dessinateur Philippe Bertrand a été emporté par un cancer dimanche 16 mai, à l’âge de 61 ans.
Philippe Bertrand promenait étonnamment son trait de crayon original et facétieux d’albums pour adultes en publications pour la littérature jeunesse. L’illustrateur est décédé le 16 mai, à l’âge de 61 ans, des suites d’un cancer, et laisse derrière lui une œuvre de plus de soixante bandes dessinées pour adultes à l’érotisme stylisé. Originaire du Loiret, Philippe Bertrand commence sa carrière dans les années 70 dans des revues engagées comme Partisans et L’Idiot international. Il collabore ensuite à Zinc, puis à Charlie Mensuel dans lequel il publiera, à partir de 1979, sa première bande dessinée en feuilleton, À cet instant (Antipodes), et, plus tard, Nécrasdoc désaxé (Albin Michel). Mais c’est surtout son héroïne de la série Linda aime l’art, née dans Pilote, (les volumes sont parus chez Dargaud pour les trois premiers et chez les Humanoïdes associés pour le dernier), qui contribue à installer l’univers de Bertrand. En artiste éclectique, il se plait ensuite à emprunter les chemins du roman érotique, du décor de théâtre, du dessin animé, du jeu vidéo, et du design (il décore notamment la grande verrière de la Fnac Étoile à Paris). Il est également très actif dans le secteur de la littérature jeunesse où il collabore avec Elisabeth Brami pour Les Petits riens, ou Devenir frère ou sœur. Mais en 2002, l’illustrateur revient à ses premières amours et dessine Rester normal puis Rester normal à Saint-Tropez (Dargaud) sur des scénarios mondains de Frédéric Beigbeder. Toujours chez Dargaud, il signe en 2008 L’Amour cash, d’après Tonino Benacquista. Son décès survient peu de temps après la parution en février chez Delcourt, de son adaptation dessinée du Montespan, le roman à succès de son ami Jean Teulé.
(source le mag litteraire)