ATTENTION AUX MODES PASSAGERES !

Xavier PANGAUD, professeur à l'ENSAD (coordinateur du département Image Imprimée) met en garde ses étudiants contre les modes...qui se démodent trés vite. Par exemple, en ce moment, les traits fins avec quelques applats de couleur sont "top tendance" et tout le monde copie ce style, mais qu'en sera t'il dans 5 ans ? Et que penser des autodidactes qui essayent de singer les pros en pondant des fées à la chaine ? :-D



XAVIER PANGAUD: " Plutôt que d'enseigner des techniques rigides, je préfère transmettre des méthodes d'approche de l'image que j'adapte à chaque étudiant (selon son propre bagage et son vécu culturel). Je suis un fervent défenseur de l'indépendance par rapport aux modes. Dans les industries de l'image, il y a toujours des styles à la mode à un moment donné, mais ils se démodent très vite. Le danger des illustrateurs "fashion victimes" est qu'après avoir "cartonné" quelques années, ils n'ont plus de commande quand le vent de la mode tourne. Les bons illustrateurs doivent être capables de refuser les modes et de s'adapter en permanence au changement: être capables de faire du noir et blanc pour la presse, de la couleur, de la matière, de l'animation ou encore du multimédia aussi bien cédérom que web. Mon ambition à l'ENSAD est de former des graphistes-illustrateurs "tout terrain" capables de maitriser toutes les techniques du graphisme".

École nationale supérieure des arts décoratifs
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V 30 JANVIER 2009 DE 14H À 20H
S 31 JANVIER 2009 DE 10H À 18H

Xavier a aussi créé un site de vente d'images et d'illustrations en ligne : http://www.illustrationstore.com/

En même temps, il y a certainement beaucoup de graphistes/illustrateurs qui essaient de vivre de leur travail, et succomber aux modes pour publier et toucher des sous, c'est évidemment plus que tentant...

Sans doute, mais la facilité ne paye jamais longtemps.
La méthode la plus sûre pour durer n'est pas de singer ceux qui ont réussi (comme Rebecca D.) mais de trouver son style personnel.

On rencontre le même problème chez les compositeurs de musiques de films. Actuellement, il y a plus de "clônes de" que de talents originaux.
Mais la faute en incombe aussi aux réalisateurs qui n'ayant pas les moyens de se payer un grand compositeur demande de l'imiter...à moindre coût !

Expérience vécue par un ami compositeur de musiques pour séries tv :
Le réalisateur voulait Danny Elfman mais le trouvait trop cher pour son petit budget. Il s'est alors rabattu sur quelqu'un capable de composer des musiques "entre Pee Wee et Mission Impossible, avec un arrière goût de Jacques Tati" .