A MONTREUIL, MEFIEZ VOUS DES CONTREFACONS !

Aux séances de dédicaces du salon de Montreuil, se cotoient les vrais artistes comme Rebecca DAUTREMER ou Régis LEJONC qui innovent chaque année en abordant des thèmes différents...et les suiveurs qui exploitent à fond les vieux filons (sorcières, princesses, fées, etc) sur les traces des premiers. Mais ils peuvent toujours courir, ils n'arriveront même pas à leurs chevilles. Ils ne font qu'exposer publiquement leur immaturité et leur manque de confiance en eux...

Les auteurs et illustrateurs sont forces de proposition, soit. Mais les éditeurs "frileux" sont conjointement responsables de cela : combien prennent des risques, sur des sujets qui ne sont pas "tendance" ?

C'est vrai Severine,
mais les torts sont partagés.

Si les auteurs proposaient des sujets plus originaux,
les éditeurs seraient moins prisonniers des tendances.

Quelques éditeurs moins frileux et moutonniers passent même des commandes étonnantes ... mais les auteurs sont rarement habitués à accepter des sujets qu'ils n'ont pas en stock.

Question: un illustrateur qui passe 80% de son temps à dessiner des princesses est il capable de rédiger un texte original ? N'est il pas déjà "formaté" dans le moule ? Pour éviter ce travers, faut il interdire aux illustrateurs de se prendre pour des auteurs ?

PS/ cette question est déjà traitée sur le site destiné aux auteurs jeunesse:
http://specialauteurs.actifforum.com/

Ouh la la, je crois que vous ouvrez un débat un peu difficile, dû à une autre tendance du moment (enfin, je crois) qui est l'"auteur-illustrateur" (ou "illustrateur-auteur"). Torts partagés, en effet. Mais pourquoi entend-on des demandes (explicites) d'éditeurs dans ce sens ? "Ca serait mieux si vous aviez les deux casquettes", ou "On préfère des projets à 2 mains plutôt qu'à 4 mains", avec des notions d' "efficacité" (sic)...

Je pose quand même la question "Est il possible d'être bon à la fois en illustration et en rédaction ?". Ce sont deux "arts" différents et passer de l'un à l'autre ne demande pas les mêmes compétences. On lit de plus en plus de textes rédigés à la va vite (et sans imagination ni idées novatrices: princesses, féees, sorcieres) par des illustrateurs qui feraient mieux de se limiter à leurs premières amours. On peut comprendre qu'ils n'aient pas envie de partager les droits avec un VRAI auteur. Cela donne des livres fades où le texte sert juste de complément aux dessins. Or l'histoire est quand même le pilier d'un album. Ce n'est que mon avis... d'auteur.
Que penseriez-vous d'un auteur qui se mettrait à gribouiller des trucs infâmes pour vendre ses textes ? A ce propos, pourquoi les auteurs n'ont-ils pas de place "officielle" au Salon de Montreuil ? Alors que des rendez vous sont prévus avec les DA pour les illustrateurs, rien n'est organisé pour les auteurs. Qui peut répondre à cette question...